Le journal allemand « Der Spiegel » annonce dans son numéro du samedi 17 octobre que le gouvernement allemand perd peu à peu son influence sur la Turquie et en conséquence, l’approbation de la Résolution du génocide des Arméniens qui allait être débattue au mois d’avril prochain au Parlement, sera reporté.

Ce rapport affirme que le parti de la majorité Union Démocratique Chrétienne (UDC), l’Union Sociale Chrétienne (USC) et le Parti Démocratique Social (PDS) ont « largement » été en faveur de retarder le plus possible la lecture finale de la Résolution.

Il faut noter que cet article publié dans ce journal allemand ne cite pas la source de ses informations.

En revanche, d’autres sources affirment que le retardement de l’approbation de la Résolution n’a pu être validé que grâce aux efforts mis en place par la UDC. De leur côté, les Verts, dans l’opposition, insistent pour que le Bundestag  reconnaisse les massacres des Arméniens de 1915 et les qualifie comme « génocide » avant la fin de cette année. Le leader des Verts, Cem Özdemir, critique cette décision en ajoutant « La coalition est au point mort et nous n’avons plus de temps, car cette année de commémoration arrive à sa fin ».

Le journal Deutsch Welle rappelle qu’en avril dernier, les parlementaires ont marqué le 100e anniversaire de l’exode et de l’extermination des Arméniens par les Ottomans. Norbert Lammert (UDC, en photo), le Président de Bundestag, et Joachim Gauck, le Président de la République Fédérale d’Allemagne, ont prononcé des discours et ont qualifié les événements de 1915 de génocide perpétré par les Turcs contre les Arméniens.

Ces discours ont fait surgir naturellement, des réactions de colère en Turquie. « Le peuple turc n’oubliera jamais le discours du Président Gauck et ne lui pardonnera jamais » a-t-on déclaré au bureau des relations extérieures d’Ankara , suite à la déclaration de Gauck prononcée en avril derniee dans la Cathédrale de Berlin.

Il est évident que ce changement de comportement à l’égard de la Turquie est dû à la politique récente du gouvernement allemand, qui cherche à renforcer ses relations avec la Turquie et lui demande en contrepartie de stopper le flux des réfugiés syriens.

Source : Nor Haratch

---