La députée Valérie Boyer s’exprime sur l’entrée de la Turquie dans l’UE


La députée Valérie Boyer s’exprime sur l’entrée de la Turquie dans l’UE

  • 22-10-2015 11:33:56   | Turquie  |  

La chancelière allemande Angela Merkel, en déplacement en Turquie, dimanche 18 octobre 2015, a offert à ce pays une assistance financière et diplomatique, pour accélérer les discussions sur l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne en échange de l’aide d’Erdogan face à la crise migratoire qui touche l’Europe.

Alors que l’Allemagne nous encourageait à ouvrir nos frontières pour accueillir ceux que nous devons considérer comme des « réfugiés », Angela Merkel se rend compte désormais de son erreur et ouvre les négociations avec la Turquie.

Aujourd’hui pourtant, la position de la France et de notre Gouvernement reste floue sur l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne. En effet, interrogé par François Fillon lors de la séance des questions à l'Assemblée Manuel Valls a indiqué que "la question de l'adhésion turque reste une perspective de long terme qui devra, le moment venu, être approuvée par le peuple français. Donc, il ne peut y avoir aucun marchandage, aucun chantage, mais la nécessité d'une aide à la Turquie" pour faire face à l'afflux des réfugiés fuyant le conflit syrien.

Comment peut-on collaborer avec un pays qui déshonore la mémoire de milliers d’Arméniens en ne reconnaissant toujours pas le génocide arménien de 1915 ?

De plus, je rappelle que le 4 octobre, le Président turc Recep Tayyb Erdogan, s’est offert un meeting devant 15 000 sympathisants rassemblés autour d’un motif ethno-religieux, à Strasbourg, capitale des Droits de l’Homme.

A l’occasion de cette manifestation où les femmes et les hommes étaient séparés de chaque côté de la salle, M. Erdogan a appelé les Turcs d’Europe à conserver leur culture dans les pays où ils vivent et donc à s’opposer à l’assimilation.

Galvanisant la diaspora turque contre le PKK, il a appelé à une guerre contre ce mouvement et ses sympathisants et fait l'apologie, avec de multiples références religieuses, des batailles glorieuses ottomanes. De surcroît, il a porté une violente critique à l'égard des États de l'Union européenne, rappelant que la Turquie est le défenseur de la « vraie civilisation » alors que l'Europe est affectée par « la xénophobie, l'islamophobie et le racisme ».

Je demande au Gouvernement de clarifier sa position sur l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.

Un régime qui repose sur le négationnisme d’Etat et le nationalisme ne peut intégrer l’Union Européenne !

 

Valérie Boyer

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