L’Arménie progresse dans le classement « Doing Business » de la Banque mondiale


L’Arménie progresse dans le classement « Doing Business » de la Banque mondiale

  • 30-10-2015 12:04:45   |   |  

Dans un rapport annuel « Doing Business » de la Banque mondiale l’Arménie est classée parmi les plus performants en Europe et en Asie centrale en matière de l’environnement commercial. Le rapport 2016 « Doing Business » classe 189 économies selon dix domaines différents de la réglementation gouvernementale, y compris l’administration fiscale, l’enregistrement des entreprises, la propriété et l’accès au crédit. L’Arménie est 35ème dans ce classement, alors qu’elle était 38ème l’année dernière. Elle est parmi les 26 économies à l’échelle mondiale qui ont entrepris 3 réformes ou plus au cours de l’année. La Banque mondiale a notamment loué les mesures gouvernementales qui ont facilité la délivrance de permis pour des projets de construction et l’exécution des contrats d’affaires. L’adhésion de l’Arménie à l’UEE a simplifié les opérations d’exportation et d’importation avec la Russie. Le rapport estime que l’Arménie a réduit le temps et le coût à la frontière pour son commerce avec la Russie. En conséquence, le temps de la conformité de la frontière à l’importation a été réduit de près de 50 heures à 3 heures. La progression de l’Arménie dans ce classement est également due aux volets « création d’une entreprise » et « enregistrement de la propriété ». « Il ne faut que trois jours pour un entrepreneur à Erevan pour s’intégrer - comme au Danemark », précise le rapport, ajoutant : « Il faut seulement 7 jours pour enregistrer un transfert de propriété par rapport à 48 jours en moyenne au niveau mondial ». Dans le même temps, l’Arménie a marqué un mauvais point dans la catégorie « Paiement des taxes ». En particulier, le rapport de la Banque mondiale indique que les entreprises locales passent en moyenne plus de 400 heures chaque année dans les relations avec les autorités fiscales.

La presse d’opposition se montre ironique face aux progrès de l’Arménie constatés dans le rapport, observant que plus l’Arménie y gagne des places, plus les investissements étrangers dans l’économie arménienne diminuent. Les commentateurs ajoutent qu’enregistrer facilement une entreprise ne signifie point qu’elle fonctionnera à l’avenir sans problème. Jamanak ajoute que plus les rapports internationaux évoquent des avancées en Arménien, plus la vie dans ce pays devient « pénible ».

 Hayots Achkhar donne la parole à Gaguik Makarian, président de l’Union des employeurs d’Arménie, qui relève également qu’enregistrer facilement une entreprise ne signifiait point la faire fonctionner sans problème. Selon lui, il existerait aujourd’hui plus de 190 000 entreprises en Arménie, dont seulement 80 000 mèneraient une activité réelle, les autres existant sur papier. Il rappelle qu’il existe un taux élevé de chômage et de pauvreté dans ce pays (officiellement 32%, mais d’après certaines estimations, plus de 50%) et une question logique se pose : « si tout est si bien, pourquoi tout est si mal ? ».

Revue de presse du 29 0ctobre 2015 de l’Ambassade de France en Arménie

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