Une délégation parlementaire israélienne se rend en Azerbaïdjan à l’occasion des Législatives


Une délégation parlementaire israélienne se rend en Azerbaïdjan à l’occasion des Législatives

  • 02-11-2015 13:32:50   | Azerbaïdjan  |  Politique

Une délégation composée de quatre membres de la Knesset, dirigée par Avigdor Liberman (Israel Beytenou), s’est rendue en Azerbaïdjan en tant qu’observateurs. Cet ancien ministre des Affaires étrangères avait travaillé pour renforcer les liens d’Israël avec l’Azerbaïdjan.

 

L’Azerbaïdjan a commencé dimanche à voter pour des élections législatives boycottées par l’opposition, qui devraient confirmer l’emprise du président Ilham Aliev sur cette ex-république soviétique du Caucase.

Le chef de la Commission électorale centrale, Mazahir Panakhov, a affirmé que “toutes les conditions avaient été réunies pour le déroulement dans la transparence du scrutin”. Quelque 5,9 millions d’électeurs sont appelés aux urnes afin d’élire les 125 membres du Parlement pour cinq ans. Les bureaux de vote doivent fermer à 15H00 GMT.

Les quatre membres de la Knesset sont arrivés à Bakou vendredi pour superviser l’élection dans le pays musulman laïc, qui partage une frontière de 700 km avec l’Iran.

Outre Liberman, ancien ministre du gouvernement Netanyahou II et III et président du groupe d’amitié parlementaire Israël-Azerbaïdjan, la délégation est constituée de l’ex-ambassadeur aux États-Unis Michael Oren (Koulanou), l’élue à la Knesset Sofa Landver (Israel Beytenou) et Yoel Razbozov (Yesh Atid).

En tant que ministre des Affaires étrangères, Lieberman avait travaillé pour renforcer les liens d’Israël avec l’Azerbaïdjan, et a rappelé samedi soir que c’est “un pays important et un bon ami d’Israël”.

“Même à l’époque de l’Union soviétique, (l’Azerbaïdjan) était connu pour savoir bien traiter sa communauté juive, et il n’y a pas eu là-bas d’antisémitisme. Nous devons continuer à renforcer nos relations avec l’Azerbaïdjan “, a déclaré Avigdor Liberman.

L’Azerbaïdjan est considéré comme un pays musulman allié d’Israël, et les deux pays entretiennent des liens étroits et des échanges commerciaux importants. L’Azerbaïdjan est le plus grand fournisseur de pétrole d’Israël, et le commerce entre les deux pays atteint 4.5 milliards d’euros, plus qu’avec la France.
Des législatives boycottées par l’opposition

L’opposition et les organisations de défense des droits de l’Homme ont accusé le gouvernement d’avoir emprisonné de nombreux opposants politiques sur des accusations montées de toute pièce et d’avoir limité la capacité des partis à faire campagne.

Les principaux partis d’opposition, dont le Conseil national des Forces démocratiques (CNFD), le parti Musavat et le Parti Démocratique d’Azerbaïdjan, ont dénoncé un “simulacre” et refusé de participer aux élections.

“Le CNFD refuse de faire partie de ce simulacre d’élections et de lui conférer ainsi une légitimité”, a indiqué cette instance avant le vote.

L’Organisation pour sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a renoncé à envoyer des observateurs internationaux en raison des “restrictions” imposées par les autorités. Aucune élection organisée depuis l’arrivée de M. Aliev au pouvoir en 2003 n’a été reconnue comme démocratique par les observateurs internationaux.

Avant lui, son père Heydar Aliev, ancien du KGB, avait dirigé l’Azerbaïdjan presque sans interruption de 1969 à 2003.

Toute forme de contestation est sévèrement réprimée par les autorités du pays riche en hydrocarbures et les organisations de défense des droits de l’Homme affirment que la situation s’est encore détériorée depuis la réélection du président pour un troisième mandat en 2013.

“Au moins vingt personnes sont actuellement emprisonnées pour avoir simplement mis en question la politique du gouvernement”, a indiqué Amnesty International. Human Rights Watch a pour sa part affirmé que les autorités avaient eu recours à de fausses accusations de possession d’armes ou de drogue, d’évasion fiscale ou même de haute trahison pour emprisonner des militants politiques et des journalistes.

Le principal opposant du président Aliev, Ilgar Mammadov, qui dirige le mouvement d’opposition “Alternative républicaine” (REAL), est en prison depuis 2013.

Source AFP

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