Avion russe abattu par la Turquie


Avion russe abattu par la Turquie

  • 26-11-2015 14:06:52   | Arménie  |  Politique

Hayastani Hanrapetoutioun, Hayots Achkhar, Haykakan Jamanak et Jamanak consacrent leur « une » à l’incident avec l’avion militaire russe abattu par la Turquie que le Président Poutine a qualifié de « coup dans le dos » de la Russie. Jamanak rappelle qu’abattre un avion constitue un incident très sérieux dans les relations internationales, dont les conséquences peuvent être imprévisibles. Selon le journal, tout conflit entre la Russie et la Turquie se répercutera nécessairement sur l’Arménie, ce pays ayant sur son territoire une base militaire russe, qui est à quelques kilomètres de la frontière turque. Ce quotidien estime urgent de renforcer le contrôle de la frontière arméno-turque afin de prévenir toute provocation de la part de la Turquie. Et de rappeler, que lorsqu’en octobre dernier, des avions militaires russes avaient violé l’espace aérien de la Turquie, des hélicoptères militaires turcs avaient, deux jours de suite, violé l’espace aérien de l’Arménie par « erreur ».

Aravot donne la parole au directeur du musée du Génocide arménien, Hayk Demoyan, selon lequel cet incident est d’autant plus choquant qu’il se produit à la suite du sommet du G20 à Antalya. La Turquie a clairement fait comprendre, selon M. Demoyan, que l’affaiblissement de l’Etat islamique n’entre pas dans ses priorités. Il s’agit d’un acte exceptionnel cynique et sans précédent envers la Russie, par lequel la Turquie traite celle-ci comme un « ennemi ». M. Demoyan s’interroge sur la réponse de la Russie à cet incident, compte tenu de l’étroitesse des relations politiques et économiques entre les deux pays.

Pour Hayots Achkhar, ce n’est que maintenant que les autorités russes évoquent des liens entre la Turquie et les terroristes, tandis que l’Arménie dénonçait ces liens depuis longtemps, lorsque l’église arménienne de Deir-ez-Zor avait été dynamitée par des terroristes [avec l’aide de la Turquie] et lorsque la population arménienne de Kessab avait été chassée. Le quotidien met en garde le Président Poutine contre « un autre coup dur » de la part du « frère cadet » de la Turquie, l’Azerbaïdjan, auquel Moscou a vendu des armes de quelques milliards de dollars.

 

Revue de presse du 25 novembre 2015 de l’Ambassade de France en Arménie

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