Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a condamné mardi les récents bombardements sur la ville rebelle d'Idlib en Syrie, imputés à l'aviation russe, et a dénoncé les "objectifs impérialistes" de Moscou dans ce pays.
Ces bombardements au cours du week-end ont fait des dizaines de victimes dans le centre d'Idlib, ont dit des secouristes et des habitants.
"Les terres syriennes n'entrent pas et n'entreront pas dans les objectifs impérialistes de la Russie", a dit Ahmet Davutoglu devant les élus du Parti de la justice et du développement (AKP) au Parlement turc.
La Turquie, qui prône la mise à l'écart de Bachar al Assad et soutient certains rebelles qui le combattent, critique le rôle joué en Syrie par la Russie, qui a lancé le 30 septembre une campagne de bombardements aériens en soutien aux forces du président syrien.
Les relations entre la Turquie et la Russie se sont encore dégradées après la chute le 24 novembre d'un chasseur-bombardier russe abattu par l'armée turque près de la frontière syrienne.
Moscou affirme que l'appareil, un SU-24, n'a pas quitté l'espace aérien de la Syrie, où la Russie dit bombarder des rebelles islamistes, et ne représentait pas une menace pour la Turquie. Ankara assure que l'avion est entré dans son espace aérien et a ignoré de multiples avertissements.
Ahmet Davutoglu a aussi déclaré que les discussions sur le rétablissement des relations avec Israël se poursuivaient et que la Turquie maintenait sa demande de réparations et la "levée des restrictions" sur la bande de Gaza, territoire palestinien soumis à un blocus israélien.
La Turquie reproche à Israël la mort de 10 de ses ressortissants lors d'une intervention en 2010 des forces israéliennes contre une flottille qui tentait de briser le blocus de Gaza.
Source: Reuters