A l’occasion du 100e anniversaire de la reconnaissance de jure de l’indépendance de l’Etat Arménie par le Conseil Suprême des Puissances Alliées.Radik Khamoyan


A l’occasion du 100e anniversaire de la reconnaissance de jure de l’indépendance de l’Etat Arménie par le Conseil Suprême des Puissances Alliées.Radik Khamoyan

  • 14-05-2020 17:37:05   | Arménie  |  presse



 
 
Après la fin de la Première Guerre Mondiale et lors de la Conférence de Paix de Paris, entre les 18 janvier 1919  et 21 janvier 1920, un certain nombre d’accords ont été établis puis signés entre puissances victorieuses et  pays vaincus.
Cette procédure d’accords porte le nom de système Versailles-Washington.
Le système d’accords Versailles-Washington reposait sur les accords de Versailles, Saint Germain, Neuilly, Trianon, Sèvres d’un côté et  la Conférence de Washington lors de laquelle a été signé un accord concernant la zone Extrême Orient.
Le Traité de Versailles a été signé le 28 juin 1919 entre l’Allemagne et les pays vainqueurs et leurs alliés : Etats-Unis d’Amérique, Grande Bretagne, France, Italie, Japon, Belgique, Brésil, Cuba, Bolivie, Equateur, Grèce, Guatémala, Haïti, Hedjaz, Honduras, Libéria, Panama, Pérou, Nicaragua, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume de Serbie, Croatie et Slovénie, Siam, Tchécoslovaquie et Uruguay.
Le Traité de Paix de Saint Germain a été signé le 10 septembre 1919 entre l’Autriche d’une part et les pays vainqueurs et leurs alliés de l’autre.
Le Traité de Neuilly a été signé le 27 novembre 1919 entre la Bulgarie d’une part et les pays vainqueurs et leurs alliés de l’autre.
Le Traité de Trianon a été signé le 4 juin 1920 entre la Hongrie d’une part et les pays vainqueurs et leurs alliés de l’autre.
Le Traité de Sèvres a été signé le 10 août 1920 avec le gouvernement de l’Empire ottoman d’une part et la Grande Bretagne, la France, l’Italie, le Japon, la Belgique, la Grèce, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, l’Arménie, la Tchécoslovaquie, le Hedjaz, le Royaume de Serbie, la Croatie et la Slovénie de l’autre.
 
Préalablement à la signature du Traité de Sèvres, le 11 mai 1920 une délégation turque a été invitée à la Conférence de Paix de Paris où lui ont été présentées les «Conditions de la Paix». Aux côtés des Puissances Alliées se trouvait également une délégation de l’Etat Arménie. Dans le préambule aux «Conditions de Paix» qui, par la suite, sera intégré  au Préambule du Traité de Sèvres, l’Arménie était du nombre des Etats Alliés. 
De ce fait, l’indépendance de l’Etat Arménie  fut reconnue de jure le 11 mai 1920 et, en 2020, cela fera 100 ans que cette indépendance est reconnue.
 
Dans la partie 6 «Arménie» du Traité de Paix de Sèvres, en ses articles 89 à 93 avalisés en 1919-1920, sont fixées les décisions concernant les droits du peuple arménien, leurs principes fondamentaux:
 
Quelques remarques importantes concernant le Traité de Sèvres.
Premièrement. Tous ceux qui considèrent que le Traité de Paix de Sèvres n’a pas été appliqué, dans la mesure où il n’aurait soit-disant  pas été ratifié, doivent alors également reconnaître que les frontières actuelles des pays du Grand Proche Orient sont illégales.
Deuxièmement. Deux des points des exigences du Traité de Paix de Sèvres n’ont pas été appliqués  pour:
- l’Arménie (partie 6 «Arménie», articles 88 à 93) et
- le Kurdistan (partie 3 «Kurdistan», articles 62 à 64). 
Troisièmement. On ne peut instaurer de paix solide et durable dans le Grand Proche Orient tant que ne seront pas totalement appliquées les exigences figurant dans les articles du Traité de Paix de Sèvres concernant l’Arménie et le Kurdistan et également tant que ne sera pas appliquée la Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson.
 
Radik Khamoyan
Président de la République Arménie Occidentale (Arménie)
 
11 mai 2020
 
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Traduit en français par Béatrice Nazarian
 
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